Paris 75013 : focus sur la Manufacture des Gobelins
En 1597, Henri IV crĂ©e une manufacture pour concurrencer les ateliers flamands. NĂ©anmoins, dĂšs 1601, deux entrepreneurs flamands, François de La Planche et Marc de Comans, sâinstallent dans lâancien hĂŽtel de la famille des Gobelins.
En 1662, Louis XIV et Colbert rĂ©organisent et rassemblent toutes les manufactures dans lâhĂŽtel des Gobelins. C'est ainsi qu'en 1667, la Manufacture des Gobelins est officiellement créée. Les tapissiers, brodeurs, bronziers, Ă©bĂ©nistes, mosaĂŻstes, orfĂšvres travaillent dĂ©sormais pour le roi sous la direction de Le Brun.
L'Ăąge d'or
Le roi fournissait les matiĂšres premiĂšres â laine, soie, fils d'or ou d'argent â et en dĂ©falquait le prix lors de l'achat des tentures. Lâexaltation de la royautĂ© et de la Maison royale furent les principaux devoirs des artisans des Gobelins jusquâĂ la grave crise financiĂšre et politique de la fin du XVIIe siĂšcle. Les ateliers ferment alors leurs portes en 1694 pour rouvrir en 1699 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart.
Les teintures « à lâentours » se dĂ©veloppent (le sujet est entourĂ© de motifs comme des entrelacs, arabesques, fleurs) suivies du tissage en simili-peinture. En 1755, Boucher revient Ă la teinture « à lâentours » ainsi quâaux portraits royaux tissĂ©s.Â
La chimie, un nouvel élÚment
Au XIXe siĂšcle, la Manufacture suit lâĂ©volution des techniques et de la chimie. Celle-ci permet, notamment, dâobtenir un nuancier de quatorze mille tons de laine. Quelques commandes en simili-peinture sont passĂ©es Ă des peintres reconnus comme Monet ou Redon. Enfin, Le PoĂšte et la SirĂšne de Gustave Moreau est produit pour lâExposition Universelle de 1900.Â
La renaissance dûe à André Malraux
Dans les annĂ©es 1930, les Gobelins sâintĂ©ressent aux teintures vĂ©gĂ©tales. Lâadministrateur Guillaume Janneau fait appel Ă Jean Lurçat et Ă Gromaire afin de revenir Ă une limitation de couleurs franches. Cependant, lâexposition Tapisserie 58 met en lumiĂšre la crise profonde des Gobelins. Le Ministre de la Culture, AndrĂ© Malraux, dĂ©cide alors, en 1963, la crĂ©ation dâune commission dâachat de cartons oĂč tous les courants picturaux sont rĂ©unis. Le Corbusier, Picasso, Sonia Delaunay ou Chagall reçoivent la consĂ©cration dâĂȘtre reproduits sur des tissages des Gobelins. Chacune de ces tapisseries, une fois « tombĂ©e du mĂ©tier », appartient au Mobilier National, auquel la Manufacture des Gobelins est rattachĂ©e depuis 1937.
Aujourdâhui, la Manufacture qui a soufflĂ© ses 348 bougies emploie 30 agents (contre 250 en 1667) et comporte quinze mĂ©tiers Ă tisser. Ce sont dĂ©sormais six Ă sept piĂšces qui sont créées chaque annĂ©e.
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Elle prĂ©sente aussi son histoire sous forme dâexposition :
Lâesprit et la main : hĂ©ritage et savoir-faire des ateliers du Mobilier national jusqu'au 17 janvier 2016 (ci-contre affiche de l'Ă©vĂ©nement copyright Manufacture des Gobelins).
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